Portrait de Jérôme Cavalière devant son oeuvre à Saint-Etienne-du-Grès. © Festival a-part /B. Lecointe, 2016
A Saint-Etienne-du-Grès, en extérieur sur le grand mur de la coopérative Alpilles Céréales, place du marché – D99, à 8 mètres du sol, l’artiste français, autrefois sportif de haut niveau, s’affiche avec une proposition inédite qui s’inscrit dans le détournement et dans la méta-performance. Comme
nombre de ses interventions, ce travail se veut contextuel quand il questionne et implique le spectateur, initié ou pas à l’art contemporain.L’oeuvre est composée d’une quinzaine de photos noires et blanches collées sur le mur. Chaque image fait environ 180 cm de haut pour ramener la main à une échelle humaine, le tout sur un mur de 15 mètres de long et 2 mètres de haut. Les mains représentent à l’échelle la décomposition du mouvement de Mike Powell lorsqu’il réalisa le record du monde de saut en longueur (8,95m). L’oeuvre fait aussi référence aux chronophotographies d’Eadweard Muybridge.
Jerome Cavaliere crée des dispositifs artistiques dans lesquels il pousse les visiteurs ou encore les « professionnels de la profession » – comme le dit si bien le réalisateur Jean-Luc Godard – à être vigilant sur ce qu’il donne à voir. Ainsi, ses interventions s’abordent selon plusieurs degrés de lecture et selon plusieurs réalités.
A Saint-Etienne-du-Grès, en extérieur sur le grand mur de la coopérative Alpilles Céréales, l´artiste Jérôme Cavalière devant son oeuvre et Leila Voight fondatrice du festival a-part. © Festival a-part /B. Lecointe, 2016