Jacques Salles

Aux Baux-de-Provence, dans les jardins de l’Oustau de Baumanière, après ses
remarquables interventions lors des premières éditions a-part, le « structeur » français
(terme inventé par l’artiste et auquel il tient beaucoup) revient au festival avec des
installations faites pour danser avec le Mistral. Ainsi, la première : Ruban – aluminium
suspendu entre deux arbres d’un diamètre de plus de deux mètres – est solidaire des
arbres qui l’entraînent dans leurs cadences au gré du vent. Il flotte, léger et sans
contrainte tandis que la deuxième, l’Arbre aux oiseaux – véritable arlequin articulé, ou
encore sémaphore polychrome de trente deux éléments circulaires sur mat d’acier inox –
est un signal aux déformations imprévisibles dans le ciel de Provence.

Enfin, la Cage aux oiseaux, constituée de quatre sémaphores de seize éléments
circulaires conscrits dans un cube en inox, est à lire comme l’image-miroir de l’Arbre aux
oiseaux. Elle est monochrome quand il est couleur.

Salles-Jacques-Semaphore
Sémaphore polychrome
, Installation en acier inox /© J. Salles, 2014

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