Erika Harrsch

Aux Baux-de-Provence, dans la cour de l’Hôtel de Manville, mairie de la cité, la plasticienne
américano-mexicaine (au passeport français !) qui interprète, manie, utilise depuis deux décennies le
papillon pour souligner les problèmes d’identité, de genre, de nationalité, de migration et de
réaction face à notre nature – ou encore à notre propre fragilité – présente pour la première fois en
France l’une de ses pièces majeures : Eros-Thanatos. Cette oeuvre sonore et interactive qui, foulée
par les visiteurs, doucement, inexorablement va à sa fin, fut montée en 2006 à la Biennale de Séoul
où l’artiste était sélectionnée pour représenter le Mexique.

Cette installation représente le cycle de vie. Elle fait également référence à la migration, la
transformation, l’adaptabilité de chacun. Les forces de la nature sont ici représentées par la vitesse,
l’intensité et la vivacité des Monarques. Son et image capturés in situ et présentés ensemble créent
une sorte « d’autre monde ». Et quand bien même nous préférerions construire un monde où la raison
et le travail prédominent, nul doute que les instincts naturels, les obsessions et les désirs persistent !

Eros-Thanatos se vit comme une expérience, une nouvelle manière de contextualiser notre perception
de la nature et sa réalité ; une représentation du monde extérieur contenue en un lieu clos où clarté,
pureté, obscurité et densité ne font qu’un. La migration du Monarque devient l’emblème de cette
prise de conscience.
Harrsch-Erika-_Eros-Thanatos-montage
Eros-Thanatos
,  Installation (vidéo, techniques mixtes) / © E. Harrsch, 2006-2016

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