_Les 7 Moments A-Part de l’été passé_
Moment 1 : Marie Piselli à la Tour de Braü, aux Baux-de-Provence, le 11 juillet
OUI, une installation, proposée du 9 au 27 juillet2022. Une édition spéciale de cent exemplaires de la toute récente création en poudre de pierre des Baux polie de l’artiste fidèle d’A-Part. « Une œuvre bouclier face aux émotions négatives », selon ses mots. Ce précieux talisman, d’une grande sérénité a été exposé du 9 au 27 juillet, dans le cadre de la galerie éphémère de la Ferme 3D, partenaire de l’événement.
Moment 2 : Kimiko Yoshida à l'Oustau de Baumanière aux Baux-de-Provence
Urushi-e, six kakejiku présentant chacun une double image différente composée de l’autoportrait photographié de l’artiste avec, en surimpression, des représentations de dessins traditionnels japonais appliqués à la laque et poudre d’or, suspendus dans la grande salle du restaurant du 22 juillet au 22 septembre 2022.
Senza Immagine, dix miroirs de verre soufflé réalisés à Murano, présenté à la boutique. Des œuvres, pièces uniques qui chacune, réfléchit la lumière sans pour auntant en refléter l’image.
Les autoportraits monochromes, réalisés sans Photoshop par l’artiste qui les dit « Intemporels et abstraits, dégagés de l’anecdote », respectent un protocole conceptuel invariant et sont devenus sa signature.
Moment 3 : Lecture de Marie Piselli et Alain Gachet à la Tour de Braü le 27 juillet
En clôture de son exposition, mercredi 27 juillet, l’artiste a invité Alain Gachet pour une lecture choisie de leur livre « La symphonie du OUI face à l’homme du Rift ». L’occasion pour l’artiste de dévoiler un OUI géant, œuvre métallisée, pièce unique argentée d’un mètre de diamètre a été réalisée en impression 3D dans les ateliers de la Ferme 3D au cours du mois de juillet.
Moment 4 : Inauguration de trois nouvelles fresques au silo Alpilles Céréales à Saint-Étienne du Grès
Fresque 1 : Archéologie de la joie
Sophie Benini répond ici directement à la fresque-poème de Stéphane Zagdanski, les deux s’inscrivant en douceur sous le auvent du silo. Utilisant les couleurs et marquages déjà existants sur le mur, l’artiste a transformé la fin du mot “PRODUCTEURS” à demi effacé en “FLEURS”. Cette fresque toute en légèreté avec son couple mystérieux en montgolfière et sa baguette magique en relief qui déverse une pluie d’étoiles sur des trèfles à quatre feuilles, interpelle le visiteur.
Fresque 2 : Les zones humides
Johanna Martin avait à cœur, depuis 2018 déjà, de peindre une fresque au silo Alpilles Céréales. Située sur le mur ouest du silo, celle-ci évoque les zones humides, tels les marais de la proche Camargue, là-même où la vie surgit. L’artiste parle de la : « sensualité et l’érotisme des milieux aqueux », thème fondamental de son œuvre abstraite. Et, si certains visiteurs assurent voir une silhouette féminine surgir sur le côté droit de cette fresque, à cette évocation, l’artiste sourit et nie toute forme figurative dans son travail.
Fresque 3 : Mushrooms
Zumloh s’est donné avec fougue à la réalisation de ce gigantesque mural qui relie toutes les fresques de la cour du silo, allant jusqu’à déborder du cadre des 100m2 du fronton du bâtiment central. Un défi pour qui a coutume de dire « L’artiste du XXI siècle est homme de réseaux ». Les champignons, échappés de l’enfance que l’imagination de l’artiste a transformée et colorée tout au long de son œuvre, font partie intégrante de son parcours, jusqu’à devenir sa signature. Au silo, ils sont ici accompagnés de carottes, de blé et de jambonneaux, symboles d’abondance et clin d’œil au travail de la coopérative Alpilles Céréales.
Le dîner des silotiers du 4 août 2022, à l’initiative de la coopérative Alpilles Céréales, fut cette année, accompagné d’un duo de musiciens argentins et précédé du traditionnel cocktail offert par la mairie. Les convives ont particulièrement apprécié le Rougail-saucisse accompagné des vins, de boissons fraîches et d’en-cas locaux.
Moment 5 : Les Galeries Éphémères du Silo à Saint-Étienne du Grès
Sophie Benini, Claire Chapuis, Boris Jouanno, Johanna Martin, Agnès Mellon et Giulio Pietromarchi ont participé du 4 au 8 août 2022 inclus, à cette galerie sous le auvent. La permanence en après-midis à tour de rôle des artistes a facilité les rencontres avec le public curieux de mieux connaître le travail de chacun. Comme de coutume, les œuvres exposées étaient disponibles à la vente.
Moment 6 : Un pique-nique, une exposition et une soirée A-Part à Tarascon
Le pique-nique participatif
Place Crémieux, le 9 août au soir, les festivaliers sont venus nombreux partager des mets « à la fraîche » et provoquer des rencontres avec les artistes. Environ 140 personnes ont participé à ce joyeux événement. En fin de repas, le public fut joyeusement guidé vers le château du roi René où l’attendait la table des desserts offerts par la Mairie.
Gilles Barbier au Château de Tarascon : Le festin du roi René et de la reine Jeanne
La soirée au château du 9 août 2022 , se poursuit par l’inauguration de l’exposition de Gilles Barbier au château du roi René où l’artiste proposa un festin royal dont lui seul a le secret.
Les projections nocturnes
Présentées par Ariel Kyrou, les projections de courts-métrages d’artistes dans la cour du château répondaient à l’attente de tous, et le public était encore nombreux malgré l’heure tardive du début de séance (22 heures passées).
« Bandes à part », une vidéo, réalisé en 2018 par la journaliste Chrystèle Bazin et la photographe Agnès Mellon, un duo artistique qui travaille sur la conception éditoriale de projets socio-artistique, des œuvres à la marge de la normalité pour mieux effacer l’insoutenable banalisation de l’exclusion, a ouvert la séance avec ses fragments de corps en apesanteur glissant les uns contre les autres, en bandes. Au gré de leurs frictions, les corps envahirent la pierre.
Il Giardino dei Tarocchi, du photographe Giulio Pietromarchi, retrace l’extraordinaire aventure du « Jardin des tarots », création hors normes de l’artiste Franco-Américaine Niki de Saint Phalle, et ce depuis le début de sa construction en 1979. Le photographe a suivi les travaux pendant toute leur durée, jusqu’à la mort de l’artiste en 2002 et, aujourd’hui encore, il continue de photographier ce jardin-œuvre extraordinaire. Dans le montage proposé, il en a offert un témoignage unique résumé en huit minutes.