Stanislas Blohorn

Artiste photographe gardian, né en 1980, profondément enraciné en Camargue, utilise son art pour explorer son identité, la tradition des gardians et la beauté brute de son territoire natal. Son travail, très engagé, prend une dimension particulière pendant la pandémie de COVID-19. Choisissant de se confiner dans la manade de son grand-père, lieu idéalisé de son enfance, il y passe deux ans et demi, vivant au rythme des gardians et apprenant à s’occuper des taureaux. Cette immersion le marque profondément, notamment lorsqu’il est confronté à l’obligation d’envoyer les taureaux à l’abattoir. En réponse à cet événement, il crée l’installation « Massacre », une centaine de crânes de taureaux dressés sur des piquets, face à la mer, revendiquant son appartenance à la Camargue et rendant hommage aux taureaux et à la tradition des gardians. Le triangle qui signe son œuvre, représentant le Delta et les « Camargues » du monde, symbolise son attachement à
ces zones humides fertiles. Ses installations documentées deviennent des « photo- massacres », des œuvres conceptuelles qui rendent hommage aux figures emblématiques de la Camargue telles que Baroncelli, Mistral et Pranishnikoff. Stanislas Blohorn a exposé ses crânes à la Galerie de l’Hôtel de Grille à Venise et sur la façade de l’Hôtel Jules César à Arles. Il explore également le verre, y incluant des « reliques » de ce monde en voie de disparition, comme des dents de taureau, des barbelés et de la salicorne. Son travail est une réflexion sur l’identité, la tradition et la fragilité de cet écosystème unique, et son engagement envers la défense de la culture camarguaise est au cœur de sa démarche artistique. Stanislas Blohorn souhaite faire un collage permanent d’une photo sur la façade et faire un dessin géant.